Comment fonctionne l’homéopathie ?

Comment fonctionne l’homéopathie ?

Le “médicament” homéopathique

Les dilutions sont exprimées de deux façons.

La plupart sont exprimées en « CH » (Centésimales Hahnemaniennes). À chaque « CH » correspond un centième de dilution. C’est donc un centième de la solution mère pour 1 CH, jusqu’à 30 CH (1 précédé de 30 zéros) dernière dilution disponible en France[1] .

Un autre type de dilution est utilisé : les dilutions korsakoviennes[2], plus efficaces pour certains, sont moins utilisées en France. Chaque étape est signalée par 1 K, donc 2 K, 3 K pour une, deux ou trois manipulations. Elles consistent à toujours utiliser le même flacon, à le dynamiser 100 fois, à jeter le contenu et le remplir à nouveau. On répète le processus « à l’infini ». En France, elles sont autorisées jusqu’à 100 000 K.

Traiter des malades plutôt que des maladies

Lorsqu’on étudie les fameuses pathogénésies, on s’aperçoit très vite que chaque maladie peut avoir une expression, une forme, une situation ou des modalités[3] qui sont spécifiques à chacun de nous.

Tel ou tel d’entre nous aura plutôt mal à la tête, le matin ou le soir, à droite ou à gauche, en continu ou en à-coups, etc.

Chaque malade est donc unique.

Un bon homéopathe proposera donc un remède qui s’applique à la fois à la maladie et à ses modalités.

Pour cela il se fera aider d’un répertoire. Le plus célèbre d’entre eux est le répertoire de Kent qui, aujourd’hui informatisé, permet de recenser les remèdes, leurs modalités et de les hiérarchiser pour tenter d’arriver au remède unique (le similimum) qui couvre au mieux les symptômes et leurs modalités.

En réalité, cette forme idéale d’homéopathie que l’on appelle homéopathie « uniciste » est peu pratiquée, en tout cas en France. Car même avec l’aide des répertoires et de l’informatique, elle demande beaucoup de temps et d’expérience.

L’homéopathie couramment pratiquée par les médecins français (environ 30%) et par les patients eux-mêmes, en automédication, ne tient pas toujours compte du détail de toutes ces modalités.

En général, cette homéopathie « idéale » n’est pas essentielle pour soigner des maladies courantes comme certaines douleurs, des infections, la grippe, les allergies, les démangeaisons, les hémorroïdes, les états de fatigue, le stress, l’anxiété…

Les basses dilutions utilisées en combinaisons complémentaires et harmonieuses, associant plusieurs remèdes dans un même flacon, permettent souvent une utilisation plus facile de l’homéopathie.

Sources / notes :

1. A partir du franchissement de la 11 ou 12 CH, on passe le nombre d’Avogadro, d’où les polémiques que l’on connaît sur la réalité du remède homéopathique.

2. Du nom du Dr Semion Korsakov, (1788-1853) http://aosh.pagesperso-orange.fr/Constitutions.htm

3. Comme des heures d’apparition, d’aggravation ou d’amélioration.

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